Séminaire TDM : Raymond Bellour et Laurent Guido

Séance introductive du séminaire Théâtres de la Mémoire, la semaine prochaine, le jeudi 19 octobre à 18h, en salle Jullian (Galerie Colbert (INHA)), portée par Sylvie Rollet (université de Poitiers) et Mathias Steinle (Paris 3 Sorbonne nouvelle).

Invités : Raymond Bellour(Directeur de recherche honoraire au CNRS) et Laurent Guido (Paris 3 Sorbonne nouvelle).

Raymond Bellour, critique, écrivain, est directeur de recherche honoraire au C.N.R.S. Il écrit sur la littérature, romantique (les Brontë, Alexandre Dumas,) et moderne (Henri Michaux, dont il a dirigé l’édition dans la Pléiade), et sur le cinéma (L’Analyse du film, 1979, Le Corps du cinéma. Hypnoses, émotions, animalités, 2009, Pensées du cinéma, 2016), ainsi que sur les relations entre toutes sortes d’images, de la peinture aux images numériques (tout ce qu’il nomme « l’entre-images » – deux recueils sous ce titre, 1990 et 1999, et La Querelle des dispositifs. Cinéma – Installations, expositions, 2012).

Sous la direction de Liliane Brion-Guerry, le groupe de Recherche d’esthétique du CNRS avait entrepris, à la fin des années 1960, une étude approfondie de la vie culturelle dans l’Europe de la première avant-guerre. Cette étude « horizontale » fut publiée en 1971, aux Editions Klincksieck, sous le titre L’Année 1913. A partir de ma contribution sur la poésie (plus que sur le cinéma dont les études sur cette période étaient à cette époque encore peu développées), il s’agit d’opérer un retour sur l’expérience d’un travail interdisciplinaire portant sur l’analyse des formes esthétiques, plus particulièrement dans leur expression novatrice.

Laurent Guido est professeur à l’Université Sorbonne Nouvelle. Ses travaux historiques portent sur les rapports entre cinéma, corporéité et musique, ainsi que sur la question du spectaculaire dans les médias audiovisuels. Il est notamment l’auteur de L’Age du rythme (Payot, 2007, rééd. L’Age d’Homme, 2014); Mythologies du film musical (Presses du réel, 2016, éd. critique avec M. Chabrol) ; De Wagner au cinéma (Mimesis, 2019); et Cinéma, mythe et idéologie (Hermann, 2020).

Laurent Guido reviendra sur la place occupée par les événements singuliers dans l’histoire du cinéma, en s’appuyant sur ses expériences de recherche, sur les discours autour de la notion de rythme dans les premières années du 20e siècle, ainsi que sur les usages spectaculaires du corps au moment de l’émergence du médium filmique. L’occasion sera fournie de discuter à nouveau la tension traditionnelle entre histoire événementielle et une approche privilégiant plutôt des phénomènes de plus longue durée.

Informations pratiques : 

salle Jullian, au premier étage de la Galerie Colbert (INHA).
6, rue des Petits Champs ou 2 rue Vivienne, 75002 Paris
Métro : Bourse (ligne 3) ou Palais Royal (ligne 1 et 7)