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PIERRE BAUMANN

PROFESSEUR DES UNIVERSITÉS

Pôle Pratique

Expérience, faire, dimensionnalité, recherche action/création, écologie et mésologie de l’art, art contemporain, images (photo/vidéo) et documents, recherche collective, objets libres, art et anthropologie, traduction.

pierre.baumann@u-bordeaux-montaigne.fr

 

SITES PERSONNELS

Moby-dick project

Pierre Baumann

PIERRE BAUMANN

Plasticien, chercheur et enseignant, ses travaux de recherche expérimentale en arts étudient les processus de création artistique à partir d’une approche écosystémique qui observe l’interrelation des formes, des gestes et des milieux avec lesquels ils évoluent. Initiée notamment à partir d’une analyse appliquée du « biotope » qu’était l’atelier de Constantin Brancusi (2002) son ambition est de concevoir un modèle écosystémique, écologique et mésologique des processus de création (depuis 2010) qui permettent d’étudier les dimensions, la durabilité et la mobilité des phénomènes artistiques dans un contexte environnemental élargi : observer l’utilité de la créativité artistique en dehors de l’art pour l’art. Le projet Moby-Dick, initié en 2017, y participe et s’organise en trois phases : cartographier, expérimenter et réécrire Moby-Dick. La relecture pluridisciplinaire, l’expérimentation sur le terrain et l’actualisation des savoirs du roman de Melville permettent, à l’instar de l’expédition Challenger, d’observer comment l’imagination et l’attention créatrices — artistiques et scientifiques — conversent avec la puissance du vivant pour répondre avec sensibilité à la crise écologique, économique et politique contemporaine. 

Dans le contexte des évolutions actuelles de la recherche en art au sein des universités et des écoles d’art, il s’agit également d’avancer des modèles de recherche qui démontrent leur adéquation avec les critères fondamentaux de la recherche expérimentale (nouveauté, créativité, incertitude, systématisation et transférabilité). Ceux-ci prennent appui, d’une part, sur la continuité des différents temps de recherche et, d’autre part, sur le déplacement du statut du chercheur en art et des objets artistiques de recherche qu’il produit. Aussi la conception d’une écologie de l’art va-t-elle de pair avec celle des groupes d’objets anthropologique particuliers (développement de la notion d’objets libres, 2015) qu’elle déploie.

Auteur d’une cinquantaine de publications nationales et internationales, de dix ouvrages ou directions d’ouvrages, il a participé à une quarantaine d’expositions (dont dix personnelles), il est actuellement responsable du Master Recherche Arts Plastiques de l’UBM. Membre du conseil de l’équipe ARTES, il a assumé de nombreuses responsabilités administratives, scientifiques et pédagogiques.

Il a créé en 2015 le « Laboratoire des objets libres », microstructure de recherche rattachée à l’équipe ARTES. Le labo des O.L. est actuellement accueilli à la MSHA (Maison des Sciences de l’Homme d’Aquitaine). En janvier 2020, en réponse aux contraintes de la crise sanitaire, le Labo des objets libres a conçu le « Blablalabo », lieu physique, cellule d’échange dédiée aux étudiants chercheurs en arts pour faciliter leurs activités de recherche (master et doctorants). Le site Mobydickproject.com (2019) est une plateforme ressource de recherche et d’expérimentation pédagogique.

CURSUS ACADÉMIQUE

2019 : Professeur des Universités en Arts Plastiques, Université Bordeaux Montaigne

2015 – Habilitation à Diriger des Recherches. Mention « Arts (histoire, théorie, pratique) »,

section 18. Titre : Les objets libres, pour une écologie de la création, garante Hélène Saule-Sorbé.

2014 – CRCT en vue de la préparation d’une HDR.

2010 : Maître de conférence en Arts Plastiques, Université Bordeaux Montaigne.

2009 : PRAG arts plastiques, Université Aix-Marseille.

2006 – Doctorat arts plastiques et sciences de l’art. Mention « Lettres et Arts », section 18.

Titre : Les sculptures qui n’existent pas, essai sur l’extension des dimensions de Duchamp

et Brancusi. Sous la direction de Michel Guérin, Université de Provence (Aix). 

1999 : PRAG arts Plastiques, Université Nîmes/Montpellier 3.

1996 – Agrégation externe et Capes d’arts plastiques.

ENCADREMENT DE LA RECHERCHE

Doctorants

2021 : Boulet, Suzanne, Haptique de l’objet sensible: un dialogue entre pratiques artistiques comme expérience d’apprentissage.

2021 : Rauel Vincent, Tropisme tropical et mobilités du voyageur hypermoderne: l’expérimentation plastique à l’épreuve du tourisme et du terrain.

2020 : Consonni Anna, L’image rudérale. Une écosophie de l’image (photographique): enquête par l’écologie de l’ortie.

2018 : Smith Tomas, Photographe intranquille: Analyse du statut particulier de l’artiste photographe en terrain critique.

2016 : Bappel Chloé, Territoire(s) nomade(s) du geste pensé. Atlas des processus de création: entre savoir-faire archaïque et pratique artistique contemporaine.

Docteurs

2014-2018 : Domengie Céline, Atlas numérique Genius Loci, modélisation de connaissance à partir d’une poétique du chantier.

2014-2017 : (co-dir. avec Pierre Sauvanet), Helbert Orianne, Sur le fil – la juste mesure et le moindre souffle, ou les potentialités du déséquilibre et de la désorientation.

PRINCIPALES PRODUCTIONS SCIENTIFIQUES ET ARTISTIQUES

Pour le détail :

Consulter les travaux présents sur Hal

Consulter l’annuaire de l’UBM

Consulter le site Moby-Dick

Livres et direction d’ouvrages: 

BAUMANN P., (dir.), Sillage Melville, Bordeaux, PUB, 2020, (416 p.).

BAUMANN P., ESCORNE M. et PEYLET G. (dir.), Hélène Saule-Sorbé, L’art à chaque pas, Pessac, Presses universitaires de Bordeaux, coll. « Un artiste, des étudiants », 2020, (344 p.).

BAUMANN P., (dir.), Réalités de la recherche (collective) en arts, Bordeaux, PUB, 2019, (256 p.), avec les contributions des équipes de recherche Moby-Dick, Biomorphisme, Éditions Incertain Sens, Réengager Freire, La Part de l’OEil, Un film infini, Le laboratoire des hypothèses, Suspended spaces.

BAUMANN P., (dir.), Dire Moby-Dick par la recherche en arts, Bordeaux, PUB, coll. Un artiste / des étudiants, 2018, (240 p.). Contient la lecture enregistrée inédite de Moby-Dick.

QUARESMA J., BAUMANN P., LONGLEY A. (dir.), New Perspectives on research in the Arts Between serendipity and sustainablility, Lisbonne, Associaçao dos Arqueologos Portugueses, CLARE / Université Bordeaux Montaigne, Department of Creative Arts an Insdustries, University of Auckland, 2017, (216 p.), (double trad. portugais, anglais).

BAUMANN P., DELCOUR S. (dir.), De Cibecue à Lemniscate, Bordeaux, PUB, coll. Un artiste / des étudiants, (livre 36 p. et disque vinyle) 2017.

BAUMANN P., DE BEAUFFORT A. (dir.), L’usure, excès d’usage et bénéfices de l’art, collectif 42 contributeurs avec catalogue d’exposition, Bordeaux-Bruxelles, PUB-ARBA, 2016 (2 volumes, 488 p.).

SAULE-SORBÉ H., BAUMANN P. (dir.), Kinya Maruyama Tremblements, avec HEBTING D., PÉNICAUD D., BAUDRY P., MARLIN C., MACCARINELLI G., Bordeaux, PUB, coll. Un artiste / des étudiants, 2014 (88 p.).

BAUMANN P. , THIDET S. (dir.), Cracovie, avec DANJON F., HUTIN C., FORERO S., SAULE-SORBÉ H., Bordeaux, PUB, coll. Un artiste / des étudiants, 2013 (88 p.).

BAUMANN P., Brancusi et Duchamp : les hommes-plans, sur les Colonnes sans fin et l’inframince, Aix-en-Provence, PUP, 2008 (214 p.) (thèse publiée).

Expositions : 

2021 : Bains d’essais, La plus petite galerie du monde ou presque, Roubaix, juin 2021 (avec Amélie de Beauffort).

COORDINATION DE PROGRAMMES DE RECHERCHE

2017-2021 – MOBY-DICK (Université Bordeaux Montaigne)

Le Projet Moby-Dick est un programme de recherche en Arts conduit par le « Laboratoire des Objets Libres », qui traite des écologies créatives (écopoïétique) à partir d’une réécriture du roman de Melville, Moby-Dick, ou le cachalot. Programmé sur trois ans, il s’organise en trois phases : cartographier, expérimenter et réécrire Moby-Dick. La relecture pluridisciplinaire, l’expérimentation sur le terrain et l’actualisation des savoirs du roman de Melville permettent d’observer comment l’imagination et l’attention créatrices — artistiques et scientifiques — conversent avec la puissance du vivant pour répondre avec sensibilité à la crise écologique, économique et politique contemporaine.

Sur le plan épistémologique, il se propose d’avancer et d’expérimenter des méthodes de recherche en arts (recherche-action) basée sur les principes de la recherche expérimentale et de présenter un état des lieux de cette actualité de recherche dans l’environnement européen.

Soutiens financiers :
Université Bordeaux Montaigne (Fonds de soutien spécifique du Conseil Scientifique, UFR Humanités, UR CLARE, équipe ARTES, École d’art Clermont Métropole), Centre d’art contemporain Le Bel Ordinaire, Pau, Centre Giono Manosque).

Budget global : 85 000 euros

2013-2016 – L’USURE (Université Bordeaux Montaigne / Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles) avec Amélie de Beauffort.

Ce programme de recherche intitulé L’usure résulte d’un partenariat engagé entre l’Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles et l’Université Bordeaux Montaigne (laboratoire CLARE, équipe ARTES). À l’ère de la numérisation et de l’obsolescence, l’usure paraît être facteur dégradant et incarne une ambivalence caractéristique de notre culture contemporaine. Du côté de l’usage répété, elle évoque l’effacement, l’effritement, la perte et la disparition (du latin populaire usare dérivé de usus) ; du côté du droit, elle considère les bons et les mauvais profits par l’excès, la fructification abusive d’un revenu issu du prêt (du latin usura formé sur le dérivé du parfait de usus). Derrida souligne dans Marges, que « ces deux histoires du sens restent indissociables ». En anglais ce mot usure est à rapprocher, d’une part, de wear and tear et, d’autre part, de usury. Quelle que soit l’origine sémantique, deux questions subsistent, celle d’un usage excessif et celle de son bénéfice (ou en miroir celle de la valeur de la dette). Qu’est-ce que l’art délivre par usure et qu’en reçoit l’artiste ? Dans ce contexte, la spécificité du langage français a permis de développer et de concevoir un champ conceptuel unique, issu de cette double étymologie latine.

Soutiens financiers : Région Aquitaine, CAPC Bordeaux, Université Bordeaux Montaigne (programme blanc), Centre culturel De Markten, Ville de Bruxelles, Wallonie Bruxelles International, Ambassade France Culture Belgique, Fédération Wallonie Bruxelles, Ministère de la Culture Wallonie, ARBA Bruxelles et de différents sponsoring (Assurance Anglo Belge, Audioframe, etc.).

Budget global : 45 000 euros

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