Paradigme des mobilités artistiques en terrain réunionnais. Recherche et méthode de création transdisciplinaire.
Sous la direction de Pierre Baumann
La soutenance de thèse de Vincent Rauel se déroulera à La Cité des Arts de Saint Denis de La Réunion le 25 juin à 14h heure locale / 12h heure hexagone, dans la salle Studio danse Ouest, étage 1.
La soutenance est associée à une exposition, DōGMA 25, des travaux réalisés dans le cadre ces recherches et des activités artistiques menées par le collectif Neotravelmakers composé d’Éléonore Levieux et de Vincent Rauel, exposition présentée également à La Cité des Arts, Le Banyan, Centre d’art contemporain, qui débutera le 20 juin.
Vous trouverez ici le lien de connexion: https://u-bordeaux-montaigne-fr.zoom.us/j/89610115628 / ID de réunion: 896 1011 5628. Connexion possible à partir de 13h30 heure locale / 11h30 heure hexagone.
La visio sera accessible au public.
Voir la présentation de l’exposition
Résumé de la thèse :
Cette recherche-création en arts est consacrée à la définition et à l’exploration transdisciplinaire et méthodique du paradigme des mobilités artistiques, dans le contexte spécifique de l’île de La Réunion. Ce paradigme, qui s’inspire des travaux de Mimi Sheller et de John Urry, tient compte de l’ensemble des dynamiques, des échanges, et des interactions qui émergent, lorsque des artistes, des pratiques artistiques et des œuvres d’art circulent à travers différentes régions géographiques et culturelles, en considérant notamment l’impact de ces mobilités sur les plans éthiques, sociaux ou environnementaux, ainsi que sur la production artistique et le développement de nouvelle pratiques de création mobiles.La thèse démontre comment la mobilité influence l’ensemble de la chaîne de création, de production et d’exposition des objets artistiques, impactant la production matérielle des œuvres, le choix des matériaux et les techniques utilisées.
Pour mener ces investigations dans le champ spécifique de l’art, l’approche privilégiée combine des données, des outils d’enquête de terrain issus des sciences sociales et humaines, et des processus créatifs propres aux arts plastiques, visant à articuler théorie, action et à création. Cette étude établit et s’appuie sur un socle de connaissances historiques, géographiques et sociologiques, lié aux mobilités à La Réunion. Un travail d’analyse d’entretiens avec des spécialistes du milieu artistique et culturel réunionnais, ancré dans la sociologie de l’art, permet de vérifier la validité des hypothèses avancées. L’élaboration, le développement, l’expérimentation et l’analyse d’une méthode de création itinérante, nommée DōGMA 25, réinvestit l’ensemble des enjeux soulevés, afin d’éprouver la capacité de la création à déployer des types de connaissances visuelles alternatives. Ce mode opératoire créatif transdisciplinaire favorise une hybridation des savoirs et des compétences, entre art et sciences humaines. Dans le cadre de l’élaboration de cette méthode, la construction et l’utilisation d’un outil de mobilité, nommé Latlyé Kamayann, engage également des investigations liées aux modes de construction low-tech et au réinvestissement de certains modèles constructifs créoles, afin de préserver, de transmettre et de réactiver les savoir-faire vernaculaires réunionnais