FORMES ET ESTHÉTIQUE DE L'ENGAGEMENT DANS LE CIRQUE CONTEMPORAIN

15mar(mar 15)9h0016(mar 16)18h00FORMES ET ESTHÉTIQUE DE L'ENGAGEMENT DANS LE CIRQUE CONTEMPORAINCycle de recherche "Cirque contemporain et engagement

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Souvent réduit à sa dimension militante, qui présuppose qu’il n’y aurait d’engagement que pleinement choisi et conscient, l’engagement renvoie pourtant à une implication plus générale au monde. Parce que nous sommes des êtres sociaux, chaque acte, parole, geste artistique nous engage nous-mêmes, en tant qu’individus, ainsi que les autres, dans un espace et un temps donnés. Dès lors, l’engagement se comprend dans les relations qu’entretient l’individu avec le monde social qui le détermine, dans sa manière de s’y inscrire et de s’y impliquer. 

Pourtant, de nombreux artistes résistent à ce préalable au nom de l’autonomie de l’art et de la liberté de l’artiste, lequel ne devrait pas être limité par des contraintes extérieures au champ et par des attentes sociales. Seuls compteraient le processus de création et l’œuvre réalisée pour elle-même, portés par un désintéressement total. Il existe pourtant une responsabilité des artistes, même lorsqu’ils et elles revendiquent des spectacles d’art qualifiés de spectacles « expérimentaux », « de recherche », de « performances », qui sont autant de « tentatives » et de « prises de risques ». 

  Les artistes du « cirque de création », du « nouveau cirque » et, plus largement, du « cirque contemporain » n’échappent pas à ces préalables. Dans la continuité d’une rupture entamée depuis longtemps avec le cirque dit « traditionnel », l’engagement de ces artistes passe notamment par des formes qui ont recours à d’autres pratiques artistiques (théâtre, danse, etc.) et qui interrogent, ce faisant, la spécificité de la dramaturgie circassienne (Moquet, Saroh, Thomas, 2020). En ce sens, parler de « circographie » comme le propose Maroussia Diaz Verbèke est une forme d’engagement à la fois discursif, artistique et institutionnel. D’autres artistes revendiquent un engagement résolument militant et la dimension esthétique de leur démarche n’en est pas moins essentielle. Les pratiques émergentes, comme le « cirque documentaire », participent quant à elles à légitimer un art considéré comme mineur, selon une hiérarchie où les arts textuels et les arts de la parole sont privilégiés. Qu’est-ce que ces artistes engagent dans ces formes ? Comment composent-ils et elles avec la hiérarchisation implicite du champ artistique ?

Lier engagement et pratiques circassiennes invite à considérer l’engagement physique, la prouesse corporelle, la capacité de l’artiste à inclure tout son corps et son esprit dans la performance, l’esthétique des spectacles créés, de même qu’à interroger l’implication de ces artistes dans le monde social. Il s’agit ici de questionner les formes et les modalités de l’engagement, en lien avec les œuvres proposées. 

Cette première journée d’étude du cycle « Cirque contemporain et engagement » (2022-2023) se propose d’explorer ce champ de recherche en croisant des contributions de chercheur et de chercheuses et des professionnel.le.s du spectacle. Il s’agira d’ouvrir l’espace de discussion à une pluralité d’approches disciplinaires en sciences humaines et sociales (en particulier études théâtrales, histoire, anthropologie et sociologie). 

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Horaire

15 (Mardi) 9h00 - 16 (Mercredi) 18h00

Lieu

MSHA, UBM et Scène Nationale Carré-Colonnes

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