PREUVE, INDICE, TRACE

Étape dans le projet « La “preuve par l’image” : de la contre-histoire au complotisme », cette journée vise à revenir sur les usages historiogra- phiques de l’image photo-filmique et voudrait préciser les différences avec ses usages judiciaires. Elle entend poser la question de la valeur spé- cifique de la captation filmique lorsqu’on entend faire de celle-ci une source de l’histoire, et non sa simple illustration. Car, contrairement à ce que la métaphore trompeuse du cinéma comme « reflet de la société » pourrait laisser entendre, la possibilité de saisir la réalité par l’image ne réside pas dans une reconnaissance directe, mais suppose une démarche analytique qui détermine ce qui dans l’image est amené à prendre sens : ce n’est donc pas tant l’image qui fait la preuve que la pensée qui érige l’image en possibilité d’indice.

Journée d’étude organisée par Aurélie Ledoux (Université Paris Nanterre/HAR) et Marguerite Vappereau (Université Bordeaux Montaigne/ARTES)

9h : Accueil des participants

9h15 : Aurélie Ledoux (Université Paris Nanterre/HAR) et Marguerite Vappereau (Université Bordeaux Montaigne/ARTES) : ouverture du colloque

9h30-11h15 : « L’image en procès »

Modération : Barbara Le Maître (Université Paris Nanterre/HAR)

9h30 : Rodolphe Gahéry (HAR) : « Identifier , juger, réprimer ? Les premiers recours aux actualités filmées par la justice française (printemps 1911) ».

10h : Nathalie Delbard (Université de Lille/CEAC) : « À propos de l’irréfutabilité juridique de l’image »

10h30 : Alexis Guillier (Université de Caen/LASLAR) : « Exhibit room. Le film de l’accident comme zone grise. »

11h : Discussion

11h15 : Pause

11h30-12h30 : « Usages de l’image dans le procès pénal en France »

Modération : Marguerite Vappereau (Université Bordeaux Montaigne/ARTES)

11h30 : Maître Philippe-Henry Honegger, avocat au barreau de Paris

11h50 : Maître Pauline Picarda, avocat au barreau de Nantes

12h10 : Discussion

12h30 : Pause déjeuner

14h-15h45 : « Enquête par l’image »

Modération : Aurélie Ledoux (Université Paris Nanterre/HAR)

14h : Thanassis Vassiliou (Université de Poitiers/FoReLLIS) : « Peut-on reconstituer l’événement par sa périphérie ?
Le travail de « Forenscic Architecture » au sujet de l’assassinat de Pavlos Fyssas par un membre de l’“Aube Dorée” »

14h30 : Amélie Bussy (Université Bordeaux Montaigne/ARTES) : « Le film-enquête et la construction de la preuve dans le cinéma documentaire de création. À propos de Retratos de identificaçao (Anita Leandro, Brésil, 2016), Universal Hotel (Peter Thompson, USA, 1986) et The Killing of Rouzan al-Najjar (Forensic Architecture, 2018) »

15h : Anthony Blanc (Université Sorbonne Nouvelle/IRCAV) : « Réinterroger la preuve par l’image : Image “opérationnelle” de Frontex vs Image-témoin des migrants »

15h30 : Discussion

15h45 : Pause

16h-17h15 : « Image-trace : lieu et mémoire »

Modération : Nia Perivolaropoulou (Université Duisburg-Essen)

16h : Fabien Boully (Université Paris Nanterre/HAR) : « Traces latentes et indices d’un réel dénié : sur Wonder Beirut de Joana Hadjithomas et Khalil Joreige »

16h30 : Katharina Bellan (Aix-Marseille Université/LESA) : « Exposition d’une méthode d’analyse indiciaire à l’œuvre dans “Traces de Marseille au cinéma, histoire, mémoire et topographie d’une ville 1921-2011” »

17h : Discussion

17h15 : Pause

17h30-18h30 : Table ronde proposée par l’ECPAD : « Prise et reprise des images de la guerre en Bosnie-Herzégovine »

Modération : Véronique Pontillon, responsable des actions scientifiques à l’ECPAD

Dorothée Oldra, réalisatrice à l’ECPAD

Nolwenn Etard, diplômée du Master de cinéma de l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne

Géraud Burin des Roziers, ancien officier image de l’ECPAD, réalisateur et rédacteur en chef de Ligne de Front (sous réserve)